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Kaede Yuyan
Kaede Yuyan
Jeu 11 Avr 2024 - 19:36



« rewind the story to finally live together »



Rewind the story  Euec

Feat Kaede Yuyan & Alegria Yuyan


09 Avril 2114


Aujourd'hui sonne le dernier jour de mon ancienne vie. Le premier jour d'un avenir meilleur. Enveloppé d'une charmante enveloppe rose, voilà que ma lettre avait enfin trouvé la route jusqu'à ma boîte aux lettres. Ils sont rares les midis où je rentre à l'appart pour déjeuner. Mais ils ne peuvent être aussi rares et exceptionnels que ce jour. En tête-à-tête avec cette unique enveloppe, mon cœur bat la chamade. J'ai l'impression qu'il cherche à quitter ma poitrine. Même si cette petite appréhension me soulève l'estomac, l'Incontestable ne pouvait pas se tromper, il fallait que j'ouvre cette missive le cœur léger, je n'avais rien à craindre. De toute façon, c'était acté, on ne pouvait plus rien changer. Avec délicatesse, j'arrache le scellé de l'enveloppe pour découvrir qui était l'heureuse élue. Car oui, c'était bien une femme. Un long soupir de soulagement s'extirpe d'entre mes lèvres. L'Incontestable ne pouvait pas se tromper et j'en avais le cœur net lors de ma lecture, bien que le nom de ma chère et tendre me fasse tiquer. Étonnement, ce prénom aux consonances étrangères me disait vaguement quelque chose. Haussement d'épaules. Peu importe, puis si l'on se reconnaît, les présentations n'en seront que plus rapides. Sans plus attendre, j'attrape mon téléphone pour appeler ma mère. Elle décrochera dès la première sonnerie, sûrement inquiète, n'ayant pas l'habitude que j'appelle sur l'heure du midi, surtout la veille de l'hebdomadaire repas de famille.

« - Oui, ma chérie ? Tout va bien ? »
« - Salut maman, oui ne t’inquiète pas. Mais j’ai une grande nouvelle ! La lettre est enfin arrivée. »
« - Oh vraiment ?! Qui est l’heureux.se élue ? »
Je laisserai quelques secondes de suspense. Secondes qui devaient sembler bien longue pour ma génitrice qui attendait avec impatience que je veuille bien lui en dire un peu plus sur l'identité de la personne avec qui l'incontestable venait de marier sa fille.
« - Alegrìa Yuyan, tu vois, je l’avais dit à papa que ça serai une femme ! Je suis tellement heureuse ! »
« - Oh c’est merveilleux ma chérie, mais ton père risque de ne pas le prendre aussi bien, tu le connais…. »
« - Je sais maman, tu n’auras qu’à juste lui dire que la lettre est arrivée et que je prends le nom de Yuyan à partir d’aujourd’hui. Je lui annoncerai personnellement dimanche prochain. Je vais profiter de ce week-end pour m’installer et rencontrer mon épouse. »
« - D’accord ma puce, n’hésite pas si tu as besoin. Je lui en toucherai deux mots, il devrait pouvoir alléger tes journées à l’hôtel. »
« - Haha, oui, le temps qu’il pense que c’est un homme, il le fera. J’ai hâte de voir sa tête lorsque je lui annoncerai la véritable vérité en face ! »
« -Ne dit pas ça, tu sais qu’il pense tout de même à ton bien… Je dois te laisser ma puce, on se voit la semaine prochaine, prends soin de toi, je t’embrasse. »
« - D’accord maman, à la semaine prochaine, je t’écrirais pendant la semaine pour te dire comment ça se passe. Je t’embrasse. »

Je jubilais intérieurement de pouvoir donner du tort à mon géniteur. Toutes ces années à me rabâcher que mes attirances divergeaient de la réalité qui m'attendait. Jamais mon cœur ne s'était trompé de voie, durant toutes ces années. Ou presque. J'avais envie de fondre en larmes, une part de moi-même venait de se libérer de l'emprise de mon père. C'était fini de devoir feindre des relations qui ne me ressemblaient pas. J'allais pouvoir enfin être moi-même et tout cela grâce à toi. Mais tu n'es pas encore au courant et tu dois certainement ignorer à quel point j'ai hâte de te rencontrer -ou pas-. Habile manipulation sur mon cellulaire pour caler un créneau avec des agents de déménagement une fois ma journée terminée. Qu'est-ce qu'elle était longue cette après-midi. Entre les questions de quelques 'intéressés' sur le pourquoi du comment j'avais réussi à avoir un planning aussi allégé. Je leur aurais bien dit que cela avait des avantages d'être la fille du patron, mais ce n'était pas entièrement mon cas. Il ne me laissait pas chômer, alors que c'est mon frère qui finirait par lui succéder à la fin. Comme une simple après-midi pouvait sembler durer plus de 24h ?  C'est le dos tout engourdi et la tête douloureuse que je quitterai le taff pour terminer les cartons les plus importants. J'avais tellement hâte de découvrir ce nouveau chez nous. Tellement hâte que j'en avais totalement oublié que ton prénom je le connaissais et je n'étais pas au bout de mes surprises.

Les déménageurs font le nécessaire avec les cartons que je venais de préparer à la va vite. Pendant ce temps, je file en quatrième vitesse attraper un taxi pour me rendre avec une valise dans ma nouvelle demeure, notre nouvelle demeure. 45 - 7 - 41 Shinjuku. J'observe un instant les alentour, ça semble être une ruelle assez calme, parfait. Un face-à-face avec cette porte d'entrée, qui semble déjà chargée d'histoire, la couverture d'un nouveau livre qui s'ouvre devant moi dès lors que j'entre le code d'entrée. C'est lumineux, j'aime beaucoup. Je laisse ma valise à l'entrée, annonçant ma présence, bien qu'aucune paire de chaussures ne soit encore présente à l'entrée avant que je n'y délaisse les miennes. En presque sautillant, je fais le tour des lieux. Des étoiles dans les yeux, je parcours chaque pièce, explore du regard chaque recoin de ce nouveau chez moi. Petite superficie magnifiquement aménagée, lumineuse, avec une hauteur sous plafond qui me plaît énormément. Bien loin de la grande maison familiale, ce charmant loft me remplit déjà de joie. Je m'y projette, dans le canapé, devant une petite série, alors que sur le côté on pourra apercevoir le soleil se coucher. Je file vers la grande baie vitrée pour admirer de plus près notre petite terrasse. Mon cœur s'emballe de nouveau. Quand est-ce que tu allais arriver ? Combien de temps devrais-je attendre avant de pouvoir enfin te rencontrer ? Je rentre en prenant soin de fermer la porte derrière moi, regardant avec impatience l'escalier qui mène à la mezzanine qui semble faire office de chambre. Deux par deux les marches seront enjambées. D'abord, c'est un coin bureau qui se profile sous mes yeux pétillants, puis le côté chambre, avec une vue imprenable sur le salon, bien qu'un grand rideau pouvait rendre la pièce beaucoup plus intime.

J'étais vraiment ravie de ce nouveau chez moi, très chaleureux, je m'y sentais déjà bien. Je retourne enfin en bas, pour me faire couler un bain. Il est déjà tard, je me doute bien que tu risques de ne pas arriver ce soir. J'espère vraiment que tu ne fasses pas partie de ce type de personnes qui arrivent à la dernière minute, ou pire encore, qui n'arrivent pas… Je me laisse couler un peu, le temps de vider mon esprit de toutes les pensées parasites qui pouvaient s'y immiscer. Je fais le vide, je savoure cette liberté que m'offre l'Incontestable, même si elle comprend des devoirs à respecter. Qui es-tu ? Pourquoi je crois te connaître ? L'air finit par manquer. Je laisse ma tête remonter hors de l'eau, prenant une grande inspiration pour satisfaire le manque d'air dans mes poumons. Ne me fais pas attendre trop longtemps, je risque de me noyer dans l'ennui si tu décides de venir trop tardivement. La sonnette retentit, chose qui me fait sursauter et qui a pour effet de faire s'emballer une fois de plus les battements de mon cœur. Je saute hors de l'eau pour enfiler un peignoir, rapidement envelopper mes cheveux dans une serviette avant d'aller ouvrir la porte et me rendre compte que ce n'était rien d'autre que les déménageurs qui arrivaient avec mes cartons… Fausse joie. Il fallait encore attendre. Je les laisse faire leur travail, en retournant me cloîtrer dans la salle de bains un peu honteuse de ma réaction d'impatience. Une rapide commande d'un petit truc à grignoter, je profite du temps de livraison pour ranger un peu mes affaires pendant que l'aspirateur robot fait disparaître le passage des déménageurs. Pas même le temps de regarder un épisode de la moindre série, que je sens déjà sur moi s'abattre la fatigue. Mes yeux n'arrivent plus à suivre ce qui se passe à la télé, je me résigne donc à monter me coucher. Faite que la journée de demain soit moins longue qu'aujourd'hui. Ne sois pas en retard, Alegrìa.



A suivre…


Kaede Yuyan
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Ven 12 Avr 2024 - 2:10
rewind the story
Et voilà. Alegría se tenait debout, hésitante, devant une porte grise, moderne, qui semblait à la pointe de la technologie et de la sécurité. Certes, le bâtiment était dans une petite rue tranquille, mais Shinjuku restait un quartier assez animé, il ne semblait pas inconsidéré pour l'Incontestable de bien protéger ce nouveau petit couple. En tout cas, ce n’était pas son revenu qui avait permis de trouver cet appartement. Cela confirmait bien que l’on parlait de cette Kaede. Mais revenons un peu en arrière.

La veille, elle avait été réveillée par sa mère qui avait presque sauté sur son lit. Il ne lui en avait pas fallu beaucoup plus pour comprendre. Peu de sujets rendait sa mère plus extatique que le mariage de sa fille. 7 ans qu’elle lui rabachait les oreilles, qu’elle était coup à coup triste ou en colère quand elle revenait de la boîte aux lettres, les mains seulement remplies de factures et de pubs. Elle attendait certainement plus l’enveloppe rose que la jeune fille elle-même. Après tout, c’était normal, elle portrait l’Incontestable en si haute estime et avait pu avoir une si belle vie grâce à lui, elle n’attendait que le jour où ce cadeau arriverait pour la prunelle de ses yeux. Et ce jour, c’était aujourd’hui.

Les cheveux en bataille et les yeux à peine ouverts, la jeune philippine bailla à s’en décrocher la mâchoire tout en essayant de comprendre quoi que ce soit dans la logorrhée enthousiaste de sa mère. Elle mélangeait tamoul et japonais dans un mix qui laissait circonspect sa fille et son mari. Ce dernier s’était accoudé à l’encadrement de la porte, curieux de connaître le contenu de la lettre lui aussi. Comprenant qu’elle avait plutôt intérêt à l’ouvrir vite si elle tenait à sa vie, Alegría ouvrit avec soin le rebat.

« Alors, alors ? »

« Deux minutes maman, laisse moi au moins le temps de- »

Plus de lettre dans les mains. Elle soupira en regardant sa chère mère d’un air désapprobateur. Depuis quand les parents connaissait l’identité des époux avant les premiers concernés hein ? C’était honteux. Mais encore une fois, elle lui pardonnait bien facilement en voyant le sourire sur son visage.

« Allez rends-lui, laisse la découvrir elle-même. »

Gentiment, Mamoru récupéra la feuille des mains de sa femme pour la tendre à sa fille adoptive. Il n’avait même pas jeté un oeil, il savait qu’elle lui dirait très vite, et que de toute façon Amara ne pourrait pas tenir sa langue bien longtemps.

Pressé, les yeux de la fonctionnaire fusèrent sur le papier pour trouver l’info importante. Et sa mâchoire se décrocha. Kaede Saotome… Kaede Yuyan. Alors, certes, Kaede était un prénom commun, et Saotome n’était pas si rare, mais quelle était la probabilité qu’une autre personne à Tokyo ait le même nom et le même prénom, écrit de la même façon ? Sûrement pas nulle mais très loin d’être élevée. Apparemment son hésitation fut trop longue et elle se fit rouspéter par sa mère pour son manque de réaction. Feignant d’avoir juste voulu lire l’intégralité du texte, elle fit apparaître le plus beau de ses sourires pour ne pas l’inquiéter. Mais elle vit le regard perçant de son père qui avait clairement vu son petit manège. Il prit sur lui pour ne rien dire et invita Amara a laisser leur fille tranquille. C’était un moment personnel qu’il fallait aussi pouvoir vivre seul. Elle ronchonna mais finit par s’y contraindre, non sans avertir qu’elle reviendrait vite.

Enfin seule, Alegría pu regarder plus en détail la missive. Elle était sûre que c’était elle. La fille du cours de calligraphie. Elle n’avait plus pensé à elle depuis… Longtemps. Cela faisait bien 7 ans que tout cela s’était passé, elle n’était pas certaine de bien se souvenir de son visage… Et Kaede alors ? Se rappelait-elle ? Surement pas, elle n’avait pas dû lui laisser un souvenir intarissable, surtout au vu de la situation. Un rire nerveux lui échappa. Elle n’avait absolument aucune idée de comment allaient se passer les choses. Pourtant, elle avait étudié des centaines de scénarios, vu un nombre impressionnant de couples et de rencontres dans ses dossiers… Mais elle n’avait jamais vu le cas de la jeune fille éconduite promise à son râteau bien des années plus tard… Comme quoi, l’ordinateur était toujours capable de la surprendre.

Bon, de toute façon, elle n’allait rien faire aujourd’hui. Elle l’avait toujours pensé, le jour où elle recevrait sa lettre, elle resterait pour une dernière journée avec sa famille avant de se rendre dans son nouveau logement. Rien dans ce mariage n’allait contre ce plan, Kaede allait donc devoir patienter un peu seule. Après s’être un peu remis les idées en place, la plus jeune des Yuyan descendit les escaliers pour profiter de ses parents, comme prévu.

Le réveil du lendemain matin fut un peu dur. Elle avait attendu le jour de son mariage, évidemment, mais pas aussi impatiemment que la plupart de ses collègues. Elle aimait bien sa vie avec sa mère et Mamoru, le bug des puces lui avait fait remarquer qu’elle tenait à eux plus que tout. Le mariage était une chose merveilleuse, mais qui la forçait à quitter ce petit nid si confortable qu’elle aimait tant. De toute façon, elle n’avait pas le choix, sa mère n’accepterait pas qu’elle laisse poireauter sa femme une journée de plus, et elle aussi trouvait cela un peu impoli. Haut les cœurs, donc. La matinée fut occupée à préparer une valise et quelques sacs pour pouvoir s’installer dans l’immédiat, et elle prépara quelques listes pour que ses parents emballent ses affaires qu’elle viendrait chercher plus tard. Flemme de tout bouger d’un coup, elle voulait y aller doucement. Voir sa chambre vide serait sûrement douloureux, elle ne voulait pas brusquer les choses. Pour la forme, ils sortirent chercher un cadeau pour la nouvelle Yuyan, et pour s’excuser du retard. Enfin, c’était Amara qui avait insisté, Alegría n’était même pas sure que Kaede se pointerait avant elle. Après tout, si elle avait vu juste, il y avait une possibilité qu’elle ne vienne pas du tout. L'imaginer lui fit froid dans le dos et elle préféra garder un scénario plus optimiste à l’esprit.

Sur les coups des 17h, enfin, elle fut déposée à l’entrée de la rue de sa nouvelle adresse, un joli panier garni dans les bras. Mince, elle n’avait pas pensé qu’il soit déjà si tard… En même temps, personne n’avait réussi à se mettre d’accord sur le cadeau idéal… Bref, restait à espérer que sa nouvelle conjointe ne soit pas à cheval sur la ponctualité.

Et nous voilà revenus devant cette fameuse porte grise. La jeune fille était définitivement bien moins vaillante maintenant qu’elle était seule, et elle redoutait un peu la rencontre. Si c’était bien elle, comment allait-elle réagir ? Et puis elle n’était pas sure de sa propre réaction. Certes, elle avait eut le temps de passer à autre chose, mais c’était toujours surprenant de revoir surgir des fantômes du passé, surtout quand tout ne s’est pas bien passé…

Bon, trêve de théorie, pour savoir il fallait y aller. La jeune brune sonna avant d’entrer le code et de pénétrer dans le logement. Des chaussures étaient déjà bien dans le genkan, c’était bon signe. Timidement, elle passa la tête dans l'embrasure d’une arche donnant sur la cuisine, à la recherche d’une présence. Un moniteur allumé trônait au-dessus du bar, elle reconnaissait même le modèle. Elle fit quelques pas, essayant de comprendre quelle était la disposition des lieux tout en cherchant des yeux la personne déjà présente, en vain. Elle n’osa pas avancer plus loin de le comptoir. Elle avait une assez bonne vue de l’appartement ainsi. Apparemment il n’y avait qu’une pièce mais vu la hauteur sous plafond, il devait y avoir une mezzanine au-dessus de sa tête. Une autre porte se trouvait dans la cuisine, sûrement la salle de bain, mais elle n’eut pas l’impudence de vérifier. Et si sa femme s’y trouvait ? En tout cas, le loft était très beau. Moderne, épuré, lumineux, jamais elle n’aurait pensé avoir un jour un logement pareil. Kaede devait gagner plus que son petit salaire d’agent de TPAI.

Sans trace d’un mouvement quelconque, la philippine racla un peu sa gorge avant de lancer le plus fort possible, sans crier.

« Bonjour, je suis Alegría, vous êtes là ? »

Avant de l’avoir vu, le vouvoiement restait de mise, question de politesse.


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Sam 13 Avr 2024 - 1:07



« Wedding joke ? »



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09 Avril 2114


Les nuits sont courtes lorsque l'on se sent impatient. Impatiente je l'étais. La fatigue avait eu raison de moi, mais mon sommeil n'était en rien récupérateur. Pourtant, le lit marital était vraiment confortable, ils ont mis le paquet sur la qualité du mobilier. 8h00. 8h20. Je ne tiens plus en place sous la couette dans laquelle j'essaie de me rendormir en vain. C'est long de t'attendre et je n'arrive même pas à tricher en laissant le temps filer dans un inconscient sommeil. Après avoir fixé le plafond pendant de longues minutes, je me décide enfin à quitter les draps dans lesquels je m'étais chaudement enveloppée pour cette première nuit en solitaire dans mon nouveau chez moi. Je prie sincèrement pour que cela ne se reproduise pas ce soir… Surtout qu'en jetant un simple coup d'œil sur mon cellulaire, je vois déjà deux messages de ma mère qui me demandent si tout se passe… Soupir. Quelques étirements pour finir de réveiller l'entièreté de mon corps, puis je descends, prenant le temps de prendre mes repères. Je fais le tour des placards, du frigo, pour voir un peu ce qui a été mis à notre disposition. Il y a de quoi tenir deux jours tout au plus, quelques courses ne seraient pas du luxe pour remplir un peu le garde-manger du loft. C'était une bonne idée pour que ce dimanche ne reste pas figé dans le temps. Un petit déj' rapide, un brin de toilette pour me préparer à sortir et je laisse l'appart inanimé pour aller faire un tour dans les environs.

Découvrir le quartier n'était pas vraiment l'objectif que j'avais en tête en arrivant si tôt au domicile maritale, mais il fallait prendre ça du bon côté, j'allais pouvoir faire un peu de repérage. Quelques boutiques, un café, de l'animation. Loin du calme de notre petite rue retirée, à à peine quelques minutes de marche, voilà que Shinjuku prenait vie. Il y avait là tout ce dont on avait besoin pour se ravitailler, pour sortir faire des activités, boire un verre, sortir danser. Je me demande ce que tu aimerais faire, tes centres d'intérêt, car pour ma part, ce quartier me correspond, je m'y projette assez facilement. Il ne manquerait plus que je tombe sur un karaoké au détour d'une rue et là, je pourrais dire que l'Incontestable a vraiment bien trouvé. Mais je m'éparpille, à force de déambuler dans les rues telle une touriste, j'en oublierai presque le pourquoi de cette sortie improvisée, alors qu'à tout moment tu sais ton arrivée au loft qui sera improvisée. Et il était hors de question que je sois arrivée si tôt pour louper ta venue. Sans plus tarder, j'achète le nécessaire pour avoir de quoi cuisiner cette semaine, des légumes, du poisson, du poulet, du riz, quelques sauces, de quoi satisfaire n'importe qui en fonction de ses goûts. Mais je te rassure, tu n'es pas n'importe qui, mais ça, je ne m'en rends pas encore compte. Ce qui me faisait tiquer au début je l'ai oublié depuis le moment où j'ai posé mes affaires au loft.

Affaire qu'il me fallait ranger. Midi passé, j'avais pris un petit truc à emporter pour le déjeuner, ne voulant pas cuisiner pour moi seule. Un fond de musique emplira le vide de l'appartement pendant que je range mes emplettes. Le déjeuner sera rapide pour laisser place à mon emménagement. Les quelques livres iront garnir la bibliothèque, deux trois plantes décoratives prendront place ici et là. Une petite valisette sera laissée à la porte de la salle de bain, pour le reste, c'est à l'étage que ça se passe. Va et viens avec mes cartons, allez retour répétitif pour monter mes affaires au niveau du dressing. Robes et chemisiers seront mis sur cintres, les restes proprement pliés prendra place dans les tiroirs et cases prévus à cet effet. Je laisse une moitié de dressing pour que tu puisses toi aussi y ranger tes affaires, je me demande s'il ne faudrait pas se trouver un autre petit meuble pour y ranger les chaussures et éviter ainsi de les mélanger avec nos vêtements. Poussant la chansonnette en descendant les cartons enfin vite, je m'autorise quelques pas de danse, tournoyant sur moi-même, virevoltant sur le rythme d'une playlist que je connaissais un peu trop. Bientôt 16h. Encore un peu de rangement, dans la salle de bain cette fois, la mise en place sera beaucoup plus rapide que pour les vêtements. Dernier carton. Enfin. Ce n'est pas mon carton préféré, mais il fallait bien que je poursuive encore mon cursus en distanciel si je voulais valider tous les diplômes disponibles dans le management hôtelier. Je retourne à l'étage, côté bureau pour y dépose mon ordinateur portable, ainsi que les quelques livres de cours et porte documents dans lesquels y sont inscrits toutes mes notes. Le dernier cahier je le mets un peu à part, car il ne concerne pas mes cours.

17h. La musique s'était arrêtée et heureusement, sinon je ne t'aurais pas entendu sonner avant d'entrer dans ton nouveau chez toi. Je serais bien descendu en quatrième vitesse, mais de peur de passer pour une folle, je prends le temps de ranger mon dernier carton avant de descendre tranquillement pour t'accueillir. Mon cœur tape fort contre ma cage thoracique. Je crois que je stresse un peu, la première impression était-elle vraiment décisive ? De prime abord, c'est ta voix qui viendra me rencontrer. Je me stoppe net dans les escaliers. Voilà, que mes doutes quant à la possibilité que je te connaisse déjà me reviennent. J'avais l'impression de connaître ta voix, de l'avoir déjà entendu quelque part. Non pas qu'elle soit lambda, bien au contraire, tout comme ton prénom, il y avait un petit truc exotique dans son intonation. Allez Kae, il fallait lever tes doutes. En bas des marches, je fais le tour de la rambarde de l'escalier pour finir face à toi. Oui, je te connais, tu n'as pas changé d'ailleurs. Mais je me souviens maintenant, pourquoi ton nom me disait quelque chose. Alegrìa Yuyan, des cours de calligraphie. Après avoir arrêté les cours du soir après ta déclaration, je me suis focalisée sur la danse uniquement, mon père a vite découvert la supercherie. Et je t'avouerai qu'il n'a pas trop aimé la blague. Les secondes qui défilent semblent durer des minutes à elles seules. Les mots ont du mal à sortir, mais finalement ils s'extirpent d'entre mes lèvres, sur un ton assez platonique.



« Toi… (silence)…Bienvenue chez nous… Sauf si tu es la sœur jumelle de mon épouse et que t'es là pour l'aider à déménager… »


Car franchement, je ne m'y attendais pas à celle-là. Pourquoi l'Incontestable nous avait liés toi et moi ? Ce n'est pas vraiment conseillé de lier deux ex ensembles, du moins ce n'est pas très logique. Même si nous ne sommes même pas allés jusqu'à être ensemble même. J'ai rejeté tes sentiments, je ne me voyais pas tenir tête à mon père à cette époque, puis notre différence de milieu m'avait quelque peu repoussée. Il semblerait qu'aujourd'hui nous soyons enchaînées par le destin… Je reste inerte en face de toi, mon regard te sonde, sans pour autant te dévisager. Nerveusement ma main droite vient se saisir de la gauche, effleurant les marques d'un passé que je pensais être loin derrière moi. Je laisse le silence durer un peu, afin de voir quelle sera ta réaction face à mon accueil moyennement chaleureux. Pas du tout chaleureux, enfaite. Là, tout de suite, j'avais envie de prendre mes jambes à mon cou -encore une fois -.


« J’allais… J’allais prendre une douche. Donc, je te laisse faire le tour et poser tes affaires où bon te sembles. »



De toute façon, tu étais également chez toi, donc ma remarque n'était d'aucune utilité si ce n'est pour briser le silence avant qu'il ne s'installe trop longtemps entre nous. Une bonne excuse pour filer dans la salle de bains, sauf que mes fringues sont rangées à l'étage… Dans le genre sortie de secours, ce n'était pas la plus praticable… Je tourne les talons, pour retourner à l'étage, fouiller dans le dressing pour attraper du change, une tenue chill pour la soirée. Pour cette étrange soirée. Comment faisait-on pour dire oui à quelqu'un alors qu'on a commencé par lui dire non ?



A suivre…


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Ven 19 Avr 2024 - 2:03
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Glacial. C’était clairement l’adjectif qui correspondait le mieux au regard que la jeune fille aux cheveux blancs avait jeté sur sa nouvelle épouse. Sans surprise, c’était bien cette Kaede. Certes, elle s’en doutait, mais elle avait espéré se tromper. Tomber sur n’importe qui d’autre aurait été plus simple, mais non, il avait fallu que ce soit elle. Un faible espoir qu’elle ait oublié toute cette histoire avait aussi subsisté, mais ses yeux bleus qui la foudroyaient lui avait bien fait comprendre qu’elle l’avait tout de suite reconnue. À moins que ce ne soit simplement l’idée d’être mariée qui la mette dans cet état ? Non, peu de chance, elle avait l’air de bien meilleure humeur avant de découvrir son visage…

Bon, que faire maintenant ? Gênée, la cadette tripatouiller ses doigts dans son dos sans trop oser dire quoi que ce soit. La tension lui avait cloué le bec. Après tout, la dernière fois qu’elles s’étaient parlé, cela ne s’était pas très bien passé, elle ne se sentait pas d’être la première à reprendre la parole. Heureusement, Kaede laissa finalement échapper quelques mots. Rien qui ne puisse la rassurer malheureusement. Elle n’était pas sure de se sentir vraiment bienvenue, à vrai dire… Un instant, l’idée de jouer une jumelle hypothétique lui effleura l’esprit. Si cela pouvait apaiser les tensions, elle l’aurait fait sans trop d’hésitation, au moins pour plaisanter, mais elle ne sentait l’atmosphère propice à ce genre de blague. À la place, elle s’inclina poliment avant de regarder autour d’elle, comme pour découvrir ce fameux “chez elle”. Evidemment, elle ne vit rien qu’elle n’avait déjà vu, mais le but était plus d’éviter son regard que de vraiment porter de l’importance à la déco.

Finalement, aucune réponse ne fut nécessaire avant que la blanche ne trouve une raison -une excuse ?- pour s'éclipser dans son coin. En un clignement d’oeil, elle s’était déjà volatilisée dans les escaliers. Enfin seule, l’ancienne philipinne soupira comme pour libérer toute la pression accumulée dans ses épaules. Quelle histoire… Elle qui n’avait jamais voulu que d’un mariage classique avec une gentille personne inconnue… Avec tout son respect, l’Incontestable pouvait vraiment être taquin parfois…

Pour ne pas plus déranger Kaede, Alegria rapprocha ses valises de l’escalier avant de s’isoler sur la terrasse. Quand elle aurait rejoint la salle de bain, elle pourrait aller ranger ses affaires sans avoir à la croiser. La brise printanière la surpris alors qu’elle ouvrait la baie vitrée en observant l’extérieur. Pas de vis-à-vis et la vue donnait sur une petite impasse et les toits. Assez étonnant sachant que leur petit loft n’était pas bien haut. Elle n’aurait pas pensé que des rues si calmes se trouvent au sein de Shinjuku… comme quoi, on en apprenait tous les jours. Elle s’accouda à la rambarde en fermant les yeux, essayant de vider son esprit qui gamberger à cent à l’heure. Elle n’avait jamais envisagé ce scénario, comment faire pour que tout se passe au mieux ? Elle avait espérer que le passé soit assez loin pour passer l’éponge dessus mais vraisemblablement, ce n’était pas l’état d’esprit de sa nouvelle femme… En même temps, tout était flou pour elles deux. Ils allait falloir qu’elle mette vite les choses au clair. Elle était passé à tout à fait autre chose, Kaede ne lui avait plus effleuré l’esprit depuis des années, elle n’était pas restée bloquée sur leur histoire. D’ailleurs, elle n’avait pensé qu’à sa nouvelle épouse dans tout a, mais comment elle se sentait, elle ? Difficile à dire. En la revoyant, malgré son air froid, des souvenirs lui étaient évidemment revenus en mémoire, mais seulement par nostalgie. Elle n’avait plus l’impression de ressentir quoi que ce soit pour elle, autre que la gêne inévitable qu’engendrait cette situation… Arriverait-elle à faire comme si de rien ? Pas sûr, pas au début en tout cas, et surtout pas si elle continuait à lui lancer des regards réprobateurs ou vides comme ceux captés plus tôt.

Après quelques bonnes minutes à réfléchir, elle se tourna pour re-rentrer. Elle entendait le bruit de l’eau couler, et prit cela pour le top départ. Attrapant ses valises et son sac à dos, elle grimpa les escalier tout en découvrant la mezzanine. Un petit bureau, un dressing et une chambre très cozy… Décidément, elles avaient été gâtées. Encore une fois, merci Kaede de lui permettre d’avoir accès à un nid douillet pareil. Tout en essayant de ne pas trop divaguer, elle rangea minutieusement ses affaires dans les étagères laissées vide, déduisant qu’elles lui était désignées. Elle profita pour poser quelques livres sur la table de chevets et son parfum sur la commode. Hélas, elle eut tout le mal du monde a stopper le flux de pensées qui la prenait à chaque objet qu'elle déplaçait. Elle s’imaginait toutes les situations possibles, de la meilleure à la pire, et n’avait clairement pas très hâte de redescendre les marches.

Malheureusement, il le fallait bien, et elle descendit s’assoir sur le canapé tout en scrutant son téléphone. Que faire ? Elle allait bientôt sortir de la salle de bain et elles ne pourraient pas s’ignorer éternellement. Devait-elle engager la conversation ? Elle allait sûrement se faire envoyer bouler non ? En jetant un coup d’oeil à l’horloge, elle essaya de trouver une activité qui lui permettrait d’être occuper et d’éviter la discussion si Kaede se sentait d’humeur à ne pas trop parler. 17h45… Il était un peu tard pour commencer à cuisiner pour le soir non ? Roh et puis zut, advienne que pourra, elle avait qu’à chercher une recette longue à faire un ligne. À défaut d’être bien vue à cause de leur passé, elle pourrait montrer qu’elle ne serait pas une épouse si atroce que ça.

Elle n’eut pas à chercher bien loin, comme elle avait aussi besoin de se remettre de ses émotions, une recette qui la réconfortant ne serait pas de refus et l’adobo lui vint directement à l’esprit. Elle sauta sur ses pieds pour éplucher les courses de la cuisine et voir si il y avait le nécessaire. Pas de poulet à l’horizon mais du porc, cela ferait très bien l’affaire. Il ne manquait que des feuilles de laurier mais elle ne s’attendait de toute façon pas à en trouver. tranquillement, elle lança un peu de musique et commença à cuisiner. Le côté positif, c’était que la recette reposait sur une marinade et une cuisson lente, mais qu’il y avait des choses à faire pendant l’intégralité de la recette et de nombreuses étapes. De quoi avoir l’air bien occupée si jamais l’héritière ne se sentait pas de discuter. Au contraire, rien n’était trop compliqué donc elle pouvait facilement suivre une conversation si c’était là ce qu’elle voulait. Tout était prévu pour réduire au minimum la gêne de sa nouvelle partenaire.


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Sam 20 Avr 2024 - 5:26



« Qu'en est il de nous ? »



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09 Avril 2114


Il vous suffit de revoir un visage pour que votre esprit soit assailli par diverses questions. Un simple visage et me voilà presque nostalgique. Pourtant, ton regard semble fuir le mien, se défilant furtivement pour observer ce nouvel environnement qui allait être le nôtre dorénavant. Je pose un dernier coup d'œil sur toi, sûrement gêné de la situation, de l'ambiance peu sympathique que je venais d'immiscer entre nous, puis je tourne les talons pour fuir cette confrontation silencieuse. Une fois à l'étage, je fouille rapidement dans le dressing jusqu'à trouver un pull confortable et un short, histoire de ne pas laisser mon esprit trop divaguer. Je prends mon temps une fois mes affaires en main, voulant éviter de retomber nez à nez avec toi tout de suite. Le silence qui s'était installé entre nous était assez déroutant. Certes, je n'avais pas vraiment été des plus accueillantes et crois-moi j'en suis désolé, mais ça, je ne te le dirai probablement pas. Je m'apprête presque à faire les cent pas pour laisser filer le temps, jusqu'au moment où le cliquetis de la baie vitrée se fait entendre. J'en profite pour descendre alors que tu fais un tour sur notre petite, mais paisible terrasse. Je ne traîne pas dans la pièce à vivre, allant sans détours m'enfermer dans la salle de bain.

Moment de répit, seule face à moi-même. Était-ce vraiment le prix à payer pour être mariée à une femme ? Fallait-il vraiment qu'elle fasse partie des démons de mon passé ? Je laisse l'eau de la douche couler, le temps de me déshabiller avant de m'engouffrer sous l'eau chaude en fermant les yeux, juste pour savourer l'instant et arrêter de penser, mais rien à faire, les pensées étaient là et elles se bousculaient les unes après les autres. Ça faisait combien de temps maintenant ? 5 ans ? Peut-être même 6 ans que j'avais déserté les cours de calligraphie. Je pensais ne plus voir ton visage, qui n'a pas changé ou très peu d'ailleurs. Tu es toujours aussi mignonne, même si je m'interdis à le penser tout haut, une partie de moi ne peut le nier. Je traîne volontairement, commençant même par entendre de la musique venant d'en dehors de ma petite bulle de solitude. Il semblerait que tu commences à prendre tes marques, maintenant que je ne suis plus là pour te fusiller du regard. Un long soupir m'échappe, comment faire pour mettre ma fierté de côté et laisser une chance à histoire dont je n'avais pas voulu à l'époque ? Époque en question qui me rappelle mes travers, mes incertitudes, bien cachées derrière un visage faussement serein et sûr de lui. Je sers les poings à la recherche d'une solution pour omettre ces souvenirs qui, pour la plupart ne sont pas des plus agréables. L'eau cesse enfin de couler, il était temps de sortir.

Je me sèche rapidement avant d'enfiler mon pull à capuche, les cheveux encore à moitié humides, mais je m'en fiche, j'étais curieuse de voir ce qui était en train de se tramer derrière cette porte close . La musique m'intriguait, qu'étais-tu en train de faire ? J'avais envie de céder à mes caprices, et retourner me terrer dans la chambre le temps que cette journée se termine et que je me réveille de ce mauvais rêve qui n'était en réaliste qu'une blague de mauvais goût inventée par mon esprit pendant mon sommeil. Puis je repense au moniteur qui trône dans l'appartement et à toutes ces choses qui doivent être réalisées avant la fin de la journée si on ne voulait pas se faire réveiller par la milice dans la matinée. Un dernier face à face avec moi-même devant le miroir et je me décide enfin à sortir de ma cachette éphémère. Hormis la salle de bain et l'étage, tout le reste était plus ou moins communicant, impossible de se réfugier ou que ce soit. En quittant la salle d'eau, je retournerais directement à l'étage, laissant penser à une énième fuite de ma part. Bien que tout en moi me suppliait de rester là-haut, je fis tout de même l'effort de redescendre rapidement, avec une certaine nonchalance dans l'escalier. Il fallait essayer de briser ce silence malaisant qui s'était installé entre nous. A petites enjambées, je traverse le salon pour te rejoindre dans la cuisine, à distance, observant silencieusement dans un premier temps. Mon regard se pose sur toi, épiant chacun de tes gestes derrière les fourneaux. Les mots peinent à sortir, mais viennent finalement couvrir un peu le son de la musique.



« Tu… T'as eu le temps de faire le tour du loft ? Il te plait ? Contrairement à ton épouse désagréable ? »


Mes derniers mots seront presque chuchotés, assez fort pour être captés, mais peut-être pas assez articulés pour être entièrement compris. Puis, si tu apprécies l'appart, c'était un peu grâce à moi, du moins c'est ce que j'en déduisais au vu de la superficie minime du logement. Allez Kae, cesse d'être désagréable, sinon cette première soirée ensemble risquait de sembler encore plus longue que mes jours à attendre l'arrivée de ma chère et tendre. Je tente de faire un pas vers toi, laissant paraître un semblant de curiosité comme une main tendue pour repartir sur de bonnes bases.


« Besoin de quelque chose ?»



C'était une formulation bien particulière pour demander si tu avais besoin d'aide. Ridicule. Je me comportais comme une ado qui n'arrivait pas à placer une phrase correcte devant son crush. Pourtant, c'était tout le contraire. Je voulais simplement essayer de mettre fin au mutisme qui s'était installé entre nous. J'espérais tout de même que malgré ma maladresse, tu daignes tout de même me répondre, me laisser entendre une nouvelle fois ta voix. Cette même voix que j'avais fait taire par le passé en rejetant tes sentiments. Qu'en était-il aujourd'hui ? L'eau avait eu le temps de couler sous les ponts depuis les années lycées. Mes azurs se posent sur toi à la recherche d'un regard. Qu'en était-il de tes sentiments, maintenant que l'incontestable avait pris sa décision à notre place ?



A suivre…


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Dim 28 Avr 2024 - 20:40
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Alors, couper les filets de porcs en cubes d'environ 5 centimètres… Rien de bien compliqué, mais fallait- il encore savoir où trouver les couteaux, les planches à découper et les récipients en tout genre. Cuisiner dans un nouvel endroit était toujours un mélange de découverte et de frustration. Elle avait à la fois l’impression d’être dans une émission culinaire avec une installation toute neuve de studio, tout en étant dans le pire endroit pour cuisiner car rien n’était à la bonne place et qu’elle perdait un temps fou à tout trouver. Heureusement que les designer avaient au moins mis des placard vitrés en hauteur, bien plus pratiques pour deviner leurs contenus. Certes, elle avait du mal à les atteindre des étagères du haut, mais elle avait remarqué un petit marchepied sous l’évier. Il pensait vraiment à tout hein ?

Voilà, elle avait enfin réuni tout le matériel, 2 couteaux bien affûtés et 2 planches à découpé pour éviter la cross contamination, une petite assiette où poser ses dés, un petit bol pour mélanger la sauce, et de quoi peser et mesurer les quantités. Tout ce qu’il fallait pour que la suite se passe bien. Enfin, c’était sans compter le bruit de porte claquée qui retentit dans son dos. Elle n’eut même pas le temps de se retourner qu’un flot de cheveux blancs disparaissait déjà dans les escaliers. Alegria soupira. Elle ne pouvait pas dire qu'elle ne s’attendait pas à une pareille réaction, évidemment. Mais réaliser que son mariage commençait de cette façon la peinait. Elle aurait aimé vivre ce que sa mère avait vécu, une évidence, une connexion directe. Non, il allait falloir travailler pour faire marcher tout ça. Elle croisait simplement les doigts que Kaede finisse pas coopérer et qu’elles ne passent pas leur première nuit au centre redressement. Certains de ses anciens camarades de classe y travaillaient, ça risquait d’être encore plus gênant que nécessaire.

En tout cas, pour le moment, elle voulait se concentrer sur la cuisine. Maintenant que sa nouvelle épouse s’était éclipsée, elle pouvait même se permettre de fredonner en commençant à détailler la viande. Ensuite… verser un demi litre d’eau dans une marmite, y plonger le porc et attendre deux minutes. Pendant ce temps, elle pouvait commencer à éplucher les légumes. Quelques carottes, du navet, du radis… Elle improvisait un peu avec ce qu’elle pouvait trouver dans les courses qui avaient été faites. En théorie, il n’y avait même pas vraiment de légumes dans cette recette, mais cela ne pouvait pas faire de mal. Concentrée sur son découpage de carotte, elle réalisa que le porc était immergé depuis un peu trop longtemps. Alors qu’elle essayait de repêcher les morceaux le plus vite possible, une fois s'éleva pour couvrir sa musique.

« A… Ah ! Euh… Oui ! J’ai pu voir un peu, c’est vraiment sympa ! L’architecte et le décorateur ont fait du bon boulot. »

Elle se demandait si elle connaissait la personne qui en avait été responsable. Elle esquissa un léger sourire en songeant que cela puisse être Mamoru, même si les chances étaient infimes. Il n’avait d’ailleurs rien dit en la déposant dans le quartier. Peut-être quelqu’un de son équipe ? Elle avait déjà rencontré la plupart de ses collègues. Il faudrait qu’elle se renseigne, même s’ils étaient tenus au secret, entre travailleurs du TPAI ces informations pouvaient parfois circuler. Elle fit un petit sourire timide à son ancienne camarade avant de retourner à sa marmite. Il lui fallait passer la viande sous l’eau pour la refroidir et la réserver au réfrigérateur. Alors qu’elle se retournait pour revenir à la découpe de ses légumes, elle vit Kaede s’avancer pour lui… Proposer son aide ?

« Euh… Tu peux couper les oignons si ça te dérange pas ? Comme ça je peux hacher l’ail et le gingembre en attendant. Sinon il y a les légumes que j’ai déjà épluchés. »

Elle avait utilisé un ton qui lui laissait facilement le choix de refuser. Après tout, couper des oignons, ce n’était pas la tâche la plus noble de la cuisine. Alegria le savait bien, au premier coup de couteau ses yeux s'embuaient déjà et il lui fallait plusieurs longues minutes pour venir à bout de l’alliacée, et cela résultait toujours par une course pour se rincer les yeux à grandes eaux. Elle croisait les doigts pour que son aînée soit moins sensible qu’elle. Elles restèrent un peu en silence, chacune à leur tâche. Comment faire ? Elle qui n’était déjà pas la plus douée dans les relations sociales, cette fois elle n’avait absolument aucune idée de comment gérer la situation. Elle craignait de parler et de le déranger, sauf que le silence devenait de plus en plus pesant au fil des minutes…

« Tu… N’avais pas reconnu mon nom sur la lettre, hein ? »

En tout cas, elle avait eu l’air drôlement surprise en la voyant. Si elle l’avait oublié, c’était peut-être bon signe, elle ne lui en voulait peut-être pas autant qu’elle le pensait. Elle espérait que sa tentative de discussion ne soit pas trop maladroite. Elle n'avait même pas pensé que c'était remuer les braises d'un sujet assez sensible.



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Mer 1 Mai 2024 - 14:31



« Larme à l'oeil »



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09 Avril 2114


Le parfum de début de cuisson était arrivé jusqu’à mes narines et m’avait finalement attiré dans la cuisine avec des attentions bien meilleures que lors de ton arrivée. Un pas en avant semblant piétiner ma fierté. Mais je ne pouvais pas rester cloitré à l’étage pour laisser filer le temps jusqu’à la limite autorisée. Finir en cellule ne faisait clairement pas partie de mes plans. Tomber mariée avec une personne que j’avais rejetée non plus d’ailleurs, mais là je n’avais aucun moyen d’interférer là-dessus. Ta voix finit par elle aussi couvrir le bruit de la musique pour répondre à ma première question. Je bougonne dans ma moustache des dires inaudibles. Bien sûr qu’ils ont fait du bon boulot, bien sûr que le loft est beau, bien qu’un peu petit pour deux à mon goût, mais ça, comme tout le reste, on n’y pouvait rien. Je te regarde sourire sans m’avancer, puis ton regard croise le mien, laissant apparaître un sourire tout autre que celui qui tu portais sur tes lèvres avant de croiser mon regard inquisiteur. Je retiens un soupir, préférant ne pas être médisante et rester sur une bonne lancée en te proposant un coup de main. Même si un part de moi aurait apprécié que tu déclines mon offre, ainsi j’aurais pu flâner en attendant que tu termines de cuisiner sans me dire que c’était moi la plus asociale d’entre nous.

Je m’avance doucement dans l’espace que tu venais de t’approprier, écoutant sagement ta requête avant de soupirer. S’il n’y avait pas cette épée de Damoclès incontestablement nommée temps au-dessus de nos têtes, je pense que j’aurais décliné ta proposition. Mais une activité commune reste une activité faite. Puis l'avantage, c'est qu'en cuisine, on pouvait toujours avancer dans nos tâches en silence, sans à avoir à partager le moindre mot, non ? Cette possibilité me motiva quelque peu pour m'atteler à la tâche. Je hoche simplement du chef pour te confirmer ma participation. J'attrape les oignons à contre-cœur. Quelle peine étais-je en train de m'auto infliger pour te montrer un semblant de bonne volonté de ma part ? Je me saisis d'un nouveau couteau que je mets un peu de temps à trouver. C'est vrai que je n'avais pas encore fouillé dans tous les tiroirs et placards, j'étais encore un peu désorientée dans cette nouvelle habitation, malgré mon arrivée la veille. Ustensile en main, je commence par enlever la peau de ce légume diabolique. Comme si cela ferait des miracles, je mouille la lame du couteau, priant pour que cette astuce fonctionne vraiment. J'en avais déjà entendu parler, mais j'avais tout de même des doutes sur la véracité de cette skill. Sur la planche à découper je le coupe en deux, puis commence doucement à émincer silencieusement ce fléau. Echec. Mythe. Franchement, rien d'autre qu'un foutu masque de plongée pouvait contrer le pouvoir lacrymal des oignons sérieux. J'ai envie de pleurer comme une madeleine, mais je me retiens un maximum, détournant le regard de ce que je suis en train de découper. Quelle bonne idée au passage… C'est en sentant la lame du couteau venir endolorir mon pouce que j'arrêterai la descente de l'ustensile, non sans grimacer un peu.

Comme si je ne venais pas de me couper bêtement je termine ma tâche, larme à l'œil, à deux doigts de devoir renifler toutes les secondes, mais je garde la face, je me retiens comme je peux. Hors de question de m'abaisser à ça devant toi. Je décale la planche pour accéder à l'évier, je m'y lave les mains en espérant que le saignement s'arrête par la bonté du saint incontestable, mais rien. Ça saignotte, rien de bien méchant, mais ça m'agace. Je colle la partie coupée de mon pouce contre mon index pour comprimer la petite plaie et l'empêcher de trop saigner. Ça finirait bien par s'arrêter à force de compression. Je continue sur ma lancée, après avoir essuyé une larmichette, attrapant les légumes que tu avais épluchés plus tôt. Ta question me fait sourire. C'en était donc fini du silence ? Je ne fais pas ma tête de mule plus longtemps. Je reste concentrée sur ce que je suis en train de découper cette fois, ça serait dommage d'aggraver ma plaie camouflée.



« A ton avis ? J'étais assez contente de tomber avec une demoiselle, mais j'avais pas capté QUELLE demoiselle en lisant la lettre c'est vrai… »


J'appuie le son de ma voix sur l'adjectif. Je n'ai pas vraiment aimé la blague incontestée. Je ne suis pas vraiment fan à l'idée de penser que mes choix passés n'étaient pas les bons et que ce soit l'Incontestable qui m'en fasse la remarque de cette façon, avec un mariage acté pour le restant de nos jours. Je continue ma découpe, laissant planer le silence, le regard figé sur les légumes innocents que je détaille grossièrement en dés. Je coupe sans trop penser, ne sachant même pas ce que tu étais en train de cuisiner finalement. Au fond de moi, une rage était en train de s'installer. Contre moi-même, contre toi, contre l'incontestable. Mais je la gardais silencieuse, enfouie là où elle s'était toujours logée. Que ce soit à cause de mon paternel, de mes attirances, de mes mauvais choix et de tout ce que cela avait déjà impacté par le passé, ce sentiment ne devait pas sortir. Je pesterais intérieurement comme je l'ai toujours fait, je prendrai sur moi, je te partagerai sûrement ma mauvaise humeur, jour après jour, le temps que la pilule passe. J'avais besoin de fuir un peu cette réalité, je sais que tu n'y es pour rien, mais je ne peux m'empêcher de te faire porter le chapeau. Si je bouillonne intérieurement contre moi-même c'est sûrement à cause de toi, si j'ai commencé à me sentir égarée par le passé, c'est sûrement aussi en partie à cause de toi. Tu avais bon dos, mais si ça pouvait m'aider un tant soit peu, je comptais bien laisser tous mes travers être supportés par tes épaules sans que tu ne saches de quoi il s'agit réellement. Les légumes sont coupés. Je n'ai par chance pas laissé trop de sang se perdre sur la planche à découper.


« Voilà mad'moiselle, vos légumes sont coupés. Je te laisse finir, je vois que tu sembles te sentir à ton aise dans cette cuisine. Moi, je serai plus à l'aise dans le canap'. »



Je tourne les talons, le pouce toujours plaqué contre mon index. Foutu oignon. J'avais simplement envie de m'affaler dans le salon, fermer les yeux un instant en me disant que tout cela n'était peut-être qu'un rêve ? J'étais sûrement encore en train de dormir, attendant l'arrivée de celle qui m'était vraiment destinée ? Les rêves étaient faits pour être réalisés après tout, pourquoi ça ne serait pas mon cas ? Allez Kae, réveille-toi et on recommence cette journée, pour de vrai.



A suivre…


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Jeu 9 Mai 2024 - 0:54
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Tiens, il semblerait que la jeune demoiselle aux cheveux blancs ne se fasse pas prier. Alegria s'attendait qu’à tout moment elle trouve une excuse pour s'éclipser. En tout cas, c’est ce que son visage et son soupir lui avaient laissé envisager. En même temps, il fallait avouer que les oignons, c’était un peu traitre comme tâche à donner à quelqu’un de déjà récalcitrant. Mais certaines personnes n’étaient pas du tout sensibles, sa mère pouvait en couper des dizaine sans jamais sentir les larmes inonder ses yeux. Elle avait espéré que Kaede soit de ceux-là. Puis si elle n’avait vraiment voulu, elle aurait simplement pu s’occuper des autres légumes, donc ça ne devait pas trop la déranger ? Elle commençait à trop réfléchir.

En tout cas, l’ancienne philippine était aux affûts. Elle ne regardait pas son épouse mais ses oreilles essayaient de déceler tous les signes possibles. Et elle remarqua quelque chose. Ses coups de couteaux pourtant assez réguliers s'étaient soudain arrêtés très abruptement. Il était trop tôt pour qu’elle ait déjà fini, et elle ne l’entendait pas en éplucher un nouveau pour autant. Son regard s’aventura, de biais, à regarder la scène. Elle n’eut qu’une demi seconde pour voir mais elle était sûre de ce qu’elle avait vu. Même si sa compagne ne laissait rien paraître, ayant déjà repris sa tâche, la brunette savait qu’elle s’était blessée.

Elle n’insista pas, si elle n’avait rien dit c’était sûrement pour ne pas le faire remarquer. Il fallait respecter ça, mais elle avait intérêt à aller se soigner tout de suite après. D’ailleurs, elle ne mit pas beaucoup plus de temps avant de reprendre la discussion, comme si de rien. Elle avait un don pour faire ressentir la déception et la frustration dans sa voix. Alegria, pourtant pas si timide d’habitude, n’avait aucune idée de comment rebondir là dessus. C’était comme si la seule réponse possible était des excuses… De toute façon, elle ne lui laissa pas le temps et enchaina sur le fait qu’elle avait fini de couper les légumes et qu’elle préférait s’en aller. Elle n’allait pas la retenir, il lui fallait clairement du temps seule.

Cependant… Elle n’était pas allée dans la salle de bain. C’était pourtant là que devait se trouver la trousse de premiers soins, non ? Elle n’allait pas rester avec son entaille comme ça quand même ? Elle allait attendre un peu, finir sa recette, et elle aviserait après. Rajouter la viande, encore de l’eau, la sauce soja… et tous les légumes soigneusement détaillés. Plus qu’à laisser mijoter 40 minutes maintenant. 40 minutes où elle n’avait rien d’autre à faire que mettre du riz dans le cuiseur… Une fois cela fait, elle n’avait plus qu’à attendre. Allait-elle oser ?

La voilà dans la salle de bain, fouillant le placard sous l’évier, avant de trouver la petite boîte orange avec une croix rouge. Timidement, elle ressortit. Ce n’était peut-être pas une bonne idée, en fait. Elle préféra d’abord regarder la recette sur internet. Elle la connaissait par coeur, sa mère lui en faisait depuis toujours, mais on ne savait jamais ! Avec l’atmosphère et le stress, elle avait peut-être oublié des étapes ? Elle visita 2-3 sites de cuisines qui lui disaient tous qu’elle avait fait les choses dans l’ordre et que rien n’avait été oublié. En désespoir de cause, elle melangea son bouillon pour se donner de la contenance et du courage avant d’avancer vers le salon.

« Désolée…. J’ai remarqué que tu t’étais coupé tout à l’heure, non ? Même si les légumes étaient propres, c’est plus prudent de désinfecter… Non ? »

Elle avait l’impression de s’imposer, de se mêler de ce qui ne la regardait pas, mais en même temps il ne fallait pas laisser une plaie comme ça, sans même se laver les mains. Elle s’approcha, s’asseyant sur un siège proche du canapé pour ouvrir la boite et préparer le désinfectant, la compresse et le sparadrap. Ca allait surement faire un peu mastoc comme pansement, mais apparemment elles n’avaient rien de plus commode. Ce serait à mettre sur la liste des courses.

« Tu vas y arriver, à une main ? »



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