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L'Incontesté
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Épreuve 5 ;;
Danse macabre
Connaissez-vous la fête des morts ? Non ? Et bien c'est l'occasion d'y participer. Ce soir, le ciel est dégagé, les étoiles sont visibles dans le ciel et les gens ont allumé des dizaines de cierges pour honorer les disparus. L'humeur est à la joie et à la fête, car c'est un moment de partage davantage que de tristesse. Vous êtes là également et vous regardez les âmes des disparus passer le pont entre le monde des vivants et des morts. Là-bas, l'un de vos proches arrive vers vous. Ne serait-ce pas l'occasion de faire de nouveau la fête ensemble et de danser jusqu'au bout de la nuit ?

Rappel des règles

✗ L'épreuve se termine au bout de 24 heures, soit ce soir, le 29 mai, à 23h59.
✗ Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum.


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L'Incontesté
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Sona [VIBES]
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Sona
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"Tu peux me raconter une histoire ?"
"Elle va te la conter..."

Épreuve 5 ;; Danse Macabre || VIBES Unknow13

Comme j’aime mon île et ses traditions, comme il m’a peiné de ne pas être venue m’y recueillir pendant tant d’années. La nuit est tombée depuis longtemps maintenant mais les jardins sont toujours éclairés par de nombreux lampions qui dansent tels des feux follets sur cette terre sacrée. Le brise marine caresse mes cheveux et laisse flotter la tenue de soie traditionnelle dont je me suis vêtue pour l’occasion. Bientôt, ce sera à mon tour d’entrer en scène, de faire face à la foule et d’accompagner leurs hommages et leurs prières. En fermant les yeux, j’inspire profondément : l’air est frais, circule dans mon corps, gonfle mon torse puis ressort, chaud au contact de mes lèvres. Pour qui vais-je réellement interpréter ma symphonie cette nuit ? M’entendront-ils seulement ? Que penseront-ils de cet hommage ? Ce n’est pas le moment de me poser toutes ces questions : il ne reste que deux mesures avant de faire entendre notre voix. Une-deux-trois, deux-deux-trois …

"Pourquoi s’agitent-ils ce soir ? Pourquoi rompre le silence avec poèmes et prières ? Éclairer les ténèbres ne les rend pas moins inéluctables."
"Cela les rend moins effrayants. Ils espèrent qu’un jour, ils verront ces danses et entendront ces prières à leur tour."

Un puissant accord retentit et en un instant tout disparaît : les lumières s’éteignent et un silence s’abat avec fracas sur la foule. Il a suffi d’un souffle pour mettre fin aux battements rythmés de la danse. Quelques lueurs finissent enfin par s’allumer à nouveau et mon ombre se dessine devant les yeux des spectateurs. Sous ce costume, ils ne peuvent discerner qu’une silhouette sombre et informe surmontée d’un masque bien connu de tous : blanc d’un côté et noir de l’autre, inspirant autant la sérénité que la frayeur, la pureté et la violence. Dans cette tenue, je sens le poids de leur regards, bien plus que celui de n’importe quel autre public mais je ne peux me soustraire à mon devoir. L’instrument aux reflets dorés qui m’accompagne depuis toujours flotte à présent devant moi et je l’effleure du bout des doigts, tirant sur un fil fragile qui pourrait céder à tout instant. Une note délicate s’en échappe, résonne un instant et finit par s’éteindre, emportée par le vent.


"Un hurlement !"
"Un soupir…"

Si tous mes concertos sont élaborés pour mettre Etwahl en avant, cette pièce-ci est différente. Toute cette composition est arrangée autour du silence, comme un édifice qui construit avec le vide pour toute charpente : une œuvre belle de par sa nature éphémère. Après cette seconde note, le soupir est moins violent mais pourtant tout aussi intense : émouvant comme songer à un amour que l’on pense disparu. De ce néant naissent les premières notes de l’harmonie ; des arpèges répétés, pianissimo qui lentement grandissent, enveloppant le public et la nature qui l’entoure. Un ostinato nostalgique qui se marie avec le silence tout en le faisant disparaître dès lors que l’on s’en aperçoit. Quelques notes plus graves viennent le soutenir ensuite, guidant lentement l’oreille de l’auditeur vers un sentiment plus réconfortant.

"Être seul peut faire si mal ?"
"Elle ne l’est plus."

Sous l’impulsion de mes doigts, les premières phrases d’une mélodie simple et universelle s’envolent et dansent autour de nous. Bien que la ronde continue de se répéter, cette mélopée lui apporte une autre texture, capable de transcender la mélancolie pour y apporter un soupçon de légèreté et d’espoir. Le silence ne se fait pas oublier pour autant, toujours présent, entre deux cadences, il devient pourtant plus discret et plus subtil, un mélange de doux-amer, une confiserie acidulée.

Brusquement, la tonalité change et le morceau évolue vers le mode majeur. La ronde disparait le temps de quelques mesures pour laisser place à une cacophonie éclatante. Un air beaucoup plus sautillant, des harmoniques riches et avec des notes plus scintillantes : chacun commence alors à reprendre la danse, à rallumer son lampion ou à accompagner la mélodie en chantant. Aujourd’hui, nous n’avons plus peur des morts et nous ne pleurons plus leur départ. Nous dansons pour eux, nous dansons avec eux et nous les aimons comme ils nous ont aimés. La fête durera encore longtemps, jusqu’à ce que la fatigue s’empare de nous et que le silence reprenne ses droits dans la nature…

"Nous l’avons connue n’est-ce pas ?"
"Nous la reconnaîtrons quand le moment viendra…"

Ils ont entendu mon appel. Je le sens ! Je le sais, je le crois. Je l’espère… Même si nous n’avons pas pu nous connaître, je voulais vous rendre hommage. Si vous m'entendez, soyez fiers de moi.  

Un brin d'explication:
Sona [VIBES]
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